1934 Lancia Belna Eclipse by Pourtout

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€212,800 EUR | Sold

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  • Offered from the collection of John Moir
  • One of two known surviving Pourtout-bodied Belnas
  • Dramatic art deco design with a retractable hardtop
  • Stunningly detailed restoration in remarkable colours
  • Numerous concours awards
  • Provient de la collection de John Moir
  • Une des deux Belna survivantes carrossées par Pourtout
  • Style art déco spectaculaire, avec toit rétractable
  • Restauration superbe dans des teintes remarquables
  • Nombreuse récompenses lors de concours d'élégance

35 bhp, 1,196 cc V-4 engine, four-speed manual transmission, fully independent front suspension with coil springs, solid rear axle with semi-elliptic leaf springs, and four-wheel drum brakes. Wheelbase: 2,642 mm.

Moteur V-4, 1 196 cm3, 35 ch, boîte manuelle quatre rapports, suspension avant indépendante avec ressorts hélicoïdaux, pont arrière rigide avec ressorts semi-elliptiques, freins à tambours sur les quatre roues. Empattement: 2 642 mm

As the old saying goes, “Truth is stranger than fiction”. It is hard to believe that some of the most beautiful French automobiles of the Classic Era were designed by a dentist after-hours, and it is even harder still to believe that that same dentist went on to be a hero of the French Resistance, dying for his country’s liberty. Yet, that is the tale of Georges Paulin, and therefore, it is the tale of this Lancia, which was drawn by his hand.

Paulin was a pioneer of aerodynamic design and new ideas in coachbuilding, with the most prominent one being the world’s first retractable hardtop, which he dubbed Eclipse. This simple system, essentially a svelte one-piece hardtop that unbuckled at the windshield frame, was inspired by the sight of a neighbour attempting to erect his convertible’s soft-top in the rain. The reverse-hinged rear deck could be raised and the hardtop would slide back under it, which was counterbalanced by a pair of long elastic bands. It was a process so simple that two men could complete it in moments and one, operating carefully, could do it in an emergency, taking mere seconds. In its simplicity and swiftness of operation, the Eclipse top, which would be utilised mainly by French coachbuilder Marcel Pourtout and in limited production by Peugeot, was an improvement over the later mechanised hardtops produced by Ford in the 1950s.

Unfortunately, the future of Paulin’s patented designs was largely stymied by the outbreak of World War II. He was persuaded to join the Resistance, passing secrets along to agents who would come into his dental office. When his cell was discovered, he elected not to flee to England, knowing that to do so would sacrifice others in his place. Paulin was captured by the Germans, and on 21 March 1942, he was executed before a firing squad. In his pocket was found a note to his wife: “I love you – do not avenge me”.

One of the survivors of this tale is this striking Lancia, which is one of only two known that wears the Pourtout-built Eclipse coachwork; the other example survives, in pieces, in the Netherlands. The example here was built on a French-manufactured Belna chassis, and it was discovered by its present owner, respected American enthusiast John Moir, in the ownership of Dr Eugene Nobles Jr., in Memphis, Tennessee. According to Mr Nobles’ daughter, the car had been purchased in Spain via British dealer “Bunty” Scott-Moncrieff, under British registration 338 LVK, and it was shipped back to the United States via New Orleans. Letters on file indicate that Dr Nobles had enjoyed the car with his family for some years and that it had only been sold to clear space in the barn for his daughter’s wedding.

Mr Moir’s favoured restorer, David Steinman of Waitsfield, Vermont, restored the car beautifully, applying black and bright yellow paint and finishing the interior in genuine ostrich skin, complete with fitted ostrich bags behind the seats. The missing art deco bumpers were carefully recreated, and such wonderful features as the rack-and-pinion window mechanisms and delicately curved door handles were lovingly restored. In the engine compartment are the original plates, which identify the designer and body-maker.

This restored Lancia has been widely shown at various American concours d’elegance, including at Pebble Beach in 2004. Its awards include a Best in Class at the Amelia Island Concours d’Elegance (2005) and one at the Concorso Italiano (2006), as well as being judged at 99.75 points by the Classic Car Club of America. It was pictured in the March 2005 issue of Classic & Sports Car, was the subject of a feature article in an issue of Antique Automobile (March/April 2007) after winning the S.F. Edge Trophy, and was the cover car of the Winter 2005 issue of the American Lancia Club journal Lanciana.

As with so many stunning objects, the true beauty of this Lancia comes from its history. It is an advanced design that was created in the spare moments of an everyman who moonlighted in brilliance and then found immortality helping to save the world.

Comme le dit le dicton, « La réalité dépasse la fiction ». Il est difficile de croire que certaines des plus belles automobiles françaises de l'époque classique ont été dessinées à temps perdu par un dentiste, et plus difficile encore d'imaginer que ce même dentiste est devenu un héros de la Résistance française, mort pour la liberté de son pays. C'est pourtant bien l'histoire de Georges Paulin et, par conséquent, celle de cette Lancia dessinée de sa main.

Pionnier dans le domaine aérodynamique, Paulin a développé de nouvelles idées de carrosserie, comme l'un des premiers toits rétractables du monde, qu'il avait nommé Éclipse. Inspiré par la vue d'un de ses voisins essayant de déployer la capote de son cabriolet sous la pluie, il avait mis au point un système simple comportant un hard-top qui se soulevait d'une pièce, se détachant du pare-brise, alors que simultanément se levait un volet sous lequel venait loger ce toit amovible, assisté par deux longs ressorts. Le dispositif était tellement astucieux qu'il pouvait être manœuvré en quelques secondes par deux personnes, voire une seule opérant avec attention. Grâce à sa simplicité et sa facilité d'usage, le toit rétractable Éclipse, utilisé principalement par le carrossier française Pourtout et en série limitée par Peugeot, constituait un meilleur système que les hard-tops à commande mécanique proposés par Ford dans les années 1950.

Malheureusement, l'avenir des brevets de Paulin a été largement compromis par l'éclatement de la seconde Guerre Mondiale. Paulin rejoignait alors la Résistance, transmettant des messages aux agents clandestins qui se rendaient à son cabinet dentaire. Lorsqu'il a appris qu'il avait été découvert, il a choisi de ne pas s'enfuir en Angleterre, sachant que d'autres seraient alors condamnés à sa place. Capturé par les Allemands le 21 mars 1942, il était ensuite fusillé. Un note adressée à son épouse a été trouvée dans sa poche : « Je t'aime — ne me venge pas ».

Une de survivantes de cette histoire est cette étonnante Lancia, une des deux seules connues qui soient dotées d'une carrosserie Éclipse Pourtout ; l'autre existe encore aux Pays-Bas, démontée. Fabriquée sur la base d'un châssis Belna produit en France, elle a été découverte par son actuel propriétaire, le collectionneur américain John Moir, alors qu'elle appartenait au Dr Eugene Nobles Jr., de Memphis, Tennessee. Selon la fille de M. Nobles, la voiture avait été achetée en Espagne par l'intermédiaire de l'agent britannique « Bunty » Scott-Moncrieff, sous l'immatriculation anglaise 338 LVK, puis exportée aux États-Unis via la Nouvelle-Orléans. Le dossier comporte une correspondance qui montre que le Dr Noble a profité de la voiture avec sa famille pendant quelque années, avant de s'en séparer pour dégager de la place dans la grange, pour le mariage de sa fille.

Le restaurateur préféré de M. Moir, David Steinman de Waitsfield, Vermont, a magnifiquement remis en état la voiture, dans une peinture deux tons noir et jaune avec une sellerie en authentique cuir d'autruche, complète avec ses poches en cuir derrière les sièges. Les pare-chocs art déco, qui manquaient, ont été soigneusement refaits et des éléments d'aussi belle facture que le mécanisme à crémaillère de remontage des vitres, ou les poignées de portes à la courbure délicate, ont été soigneusement remis en état. Dans le compartiment moteur se trouvent les plaques d'origine identifiant le dessinateur et le carrossier.

Une fois restaurée, cette Lancia a pris part à plusieurs reprises à divers concours d'élégance américains, dont celui de Pebble Beach en 2004. Les récompenses qu'elle a obtenues comprennent le premier prix de sa catégorie au concours d'élégance d'Amelia Island (2005) et au Concorso Italiano (2006), ainsi que l'attribution de 99,75 points par le Classic Car Club of America. Elle est apparue en photo dans Classic & Sports Car de mars 2005 et a fait l'objet d'un article dans Antique Automobile (mars/avril 2007) après avoir remporté le S.F. Edge Trophy. Elle a également fait la couverture de l'édition d'hiver 2005 du magazine de l'American Lancia Club journal Lanciana.

Comme c'est le cas de nombreux objets d'exception, la vraie beauté de cette Lancia provient de son histoire étonnante. Elle est née d'une conception avant-gardiste imaginée à ses moments perdus par un individu qui a brillé par son génie, et qui est devenu immortel en essayant de sauver le monde.