Gran Turismo Omologoto : trois mots du vocabulaire Ferrari qui portent une énorme signification. La première fois qu'ils ont été utilisés, c'était sur la Ferrari 250 GTO 1962, le summum de la gamme des 250, une voiture ayant remporté à son époque de multiples victoire en catégorie GT au Tour de France, à la Targa Florio et aux 24 Heures du Mans. Elle s'est révélée être l'ultime voiture de compétition-client pour tous usages, car elle était aussi à l'aise sur route ouverte que lors des compétitions sur piste. En 1984, Ferrari dévoilait la 288 GTO dans l'intention de s'engager en rallye Groupe B. Mais le règlement était modifié après le développement et la présentation de la voiture, ce qui n'a pas empêché Ferrari de produite 272 versions immatriculables, et toutes ont été vendues avant que la fabrication n'ait débuté. Vingt-six ans après, Ferrari utilisait pour la troisième fois les lettres GTO, pour sa dernière supercar, la 599 GTO.

Contrairement à ses devancières, la 599 GTO n'était pas destinée à la compétition, mais cela ne l'empêchait pas de présenter des performances hors du commun. Elle était directement issue de la 599XX destinée à la piste, et correspondait à la Ferrari de route la plus puissante jamais proposée jusqu'alors : elle disposait de 670 ch, ce qui était encore plus que la déjà légendaire Enzo. Les changements par rapport à la 599 standard étaient nombreux, et la GTO bénéficiait de l'expérience acquise avec le programme 599XX. En plus de la puissance supplémentaire, la suspension était plus réactive, la vitesse de passage des rapports, sur la boîte séquentielle F1, était encore améliorée, l'aérodynamique modifiée permettait d'augmenter l'effet de sol et, en plus, des freins en fibre de carbone, le nec plus ultra en la matière, étaient installés. Ferrari parvenait aussi à réduire le poids de la 599 GTO à 1 495 kg en utilisant de l'aluminium plus fin pour la carrosserie, des vitrages moins épais et des composants plus légers pour les freins, la transmission et l'échappement.

En 2012, cet exemplaire particulier quittait l'usine comme la dernière 599 GTO produite, de couleur Rosso Corsa avec un toit Matte Silverstone, une option appréciée introduite sur ce modèle. Cette voiture faisait partie des douze exemplaires livrés neufs en France. L'intérieur répondait magnifiquement à l'allure extérieure de la voiture, car cette GTO comportait l'option d'une sellerie bicolore en cuir noir et rouge, ce qui correspondait à l'habillage habituel de la 288 GTO. Les sièges optionnels électriques à coque en fibre de carbone étaient en deux tons noir et rouge avec passepoils rouges, avec des ceintures de sécurité rouges pour maintenir les occupants fermement en place. Le volant comportait également un gainage de cuir noir et rouge, ainsi qu'une jante en carbone typique Ferrari, affichant des LED pour les passages de rapports.

Lors de l'achat, le propriétaire choisissait d'équiper cette Ferrari neuve de toutes les options disponibles : étriers de freins rouges, compteur de vitesses à fond jaune, GPS, radars de parking avant et arrière, plage en cuir pour les bagages, palettes de commande de boîte de vitesses en carbone, poignées de portes en carbone, ciel de toit en cuir, insigne du cheval cabré rouge brodé sur les appuie-têtes, échappement sport, arceau de sécurité habillé de cuir rouge, bagages Ferrari en cuir assorti, entre autres. Toutes ces options totalisaient la somme de 48 000 € par rapport au tarif de 320 000 € du modèle standard. De plus, cette 599 GTO est équipée d'un traceur par satellite, ce qui permet de localiser la voiture en cas de vol.

Cette 599 GTO est quasiment neuve, car elle n'a couvert que 320 km depuis qu'elle a quitté la chaîne de production, il y a deux ans. Incroyablement polyvalente, cette voiture est une terreur lors des journées piste, où elle montre tout son potentiel issu de la 599XX. Mais elle peut tout aussi bien rouler paisiblement sur l'autoroute, pour transporter très facilement deux personnes et leurs bagages, sur de grandes distances.