La Jaguar Type E était sans doute la voiture la plus sexy des années 1960. Pour Jaguar, elle suivait une recette éprouvée : une allure extraordinaire, d'excellente performances et un prix étonnamment bas. En 1949, la XK 120 faisait partie des premières Jaguar à adopter cette formule et, en 1961, il était temps de lancer une toute nouvelle voiture. Les courbes voluptueuses de la série XK laissaient place à un profil sensuel qui amenait Enzo Ferrari lui-même à qualifier la Type E de "plus belle voiture jamais produite". Il restait l'indéniable attrait de ce que Coventry avait de mieux à offrir.

Comme la Type D de compétition, le nouveau modèle adoptait une structure monocoque : le châssis comportait à l'avant un berceau et des tubes en acier sur lesquels s'appuyaient le moteur, la suspension et l'immense capot qui, avec les ailes, basculait d'un bloc vers l'avant. Ce système donnait une accessibilité hors pair au six-cylindres en ligne 3,8 litres double arbre. Pour offrir le meilleur comportement, la voiture disposait aussi d'une suspension à quatre roues indépendantes et de quatre freins à disques. Avec une vitesse de pointe de 240 km/h et un prix officiel de 6 000 $, il n'est pas surprenant que la Type E soit devenue une véritable icône.

Comme le confirme son certificat du JDHT, cette Type E a été livrée neuve aux États-Unis, de teinte noire avec intérieur rouge, une combinaison de couleurs particulièrement rare. A la suite d'une restauration complète dans ses teintes d'origine, cette Type E offre une superbe présentation et constitue un excellent exemplaire de Série 1 3,8 litres Roadster, la version la plus ancienne et la plus désirable de ce modèle. Cette Type E représente un excellent choix pour les voyages ou les balades et fera forte impression sur son passage, comme c'était déjà le cas il y a 50 ans.